SEMENCES Multiplication très contrastée

Les chiffres ne sont pas encore complètement arrêtés, mais les surfaces de multiplication de semences implantées, cette année, enregistrent une évolution très variable selon les espèces. " Les semences fourragères constituent l'une de nos principales préoccupations, leurs surfaces de multiplication sont tombées au plus bas, souligne Jean-Noël Dhennin, président de la Fnams, la Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences. Le marché est difficile, car les éleveurs souffrent et nos producteurs de semences ont beaucoup de mal à être compétitifs par rapport à un pays comme le Danemark où les semences fourragères ont trouvé leur place dans les fermes d'élevage porcin, comme surfaces disponibles pour l'épandage des lisiers. "

La Fnams est aussi préoccupée par la baisse des surfaces de semences de céréales à paille, qui sont passées de 154 000 ha pour la récolte 2010, à environ 142 000 ha cette année. Malgré une légère augmentation du taux d'utilisation des semences certifiées, à l'automne 2010, en blé tendre et triticale, les établissements semenciers qui disposaient de stocks ont réajusté à la baisse leurs programmes de production. " Pour certaines espèces le marché est nettement en recul, le taux d'utilisation de semences certifiées de blé dur par exemple a perdu près de 20 points en deux ans ", précise Anne Gayraud, directrice administrative de la Fnams.

Recul en semences de pois et colza

Les semences de pois protéagineux sont aussi en retrait aux alentours de 10 000 ha de multiplication cette année, contre 15 000 ha en 2010. Les oléagineux reculent également, en colza, mais pas en tournesol. Les surfaces de semences de betteraves sucrières sont en revanche en augmentation, tirées par des marchés en hausse en Russie et en Ukraine. Il en est de même du maïs. Les semences de potagères sont sur une tendance à la hausse assez forte ces dernières années, mais elles accusent en 2011 un recul en pois potager.

Blandine Cailliez